Appels à la dissolution du CPT : Une manœuvre opportuniste ou une nécessité politique ?

L’idée de renvoyer tout le Conseil Présidentiel de Transition ou sa reconfiguration revient fréquemment dans le discours politique du pays. Cependant, derrière cette revendication se cachent souvent des ambitions personnelles et des agendas politiques bien définis. Des figures comme Magalie Comeau Denis ou Claude Joseph, parmi d’autres, semblent vouloir incarner cette dynamique où la contestation publique sert davantage à reconquérir le pouvoir qu’à proposer un véritable projet de gouvernance.

Il est indéniable que le CPT est imparfait et nécessite des réformes profondes. Des mesures correctives doivent être prises pour renforcer sa légitimité et sa capacité à mener le pays vers une transition stable et organiser les élections. Cependant, les appels répétés à sa dissolution totale s’apparentent plus à une stratégie de prise de pouvoir déguisée qu’à une solution constructive.

Certains acteurs politiques, ayant perdu le contrôle des leviers du pouvoir, se positionnent en “sauveurs autoproclamés,” espérant profiter du chaos institutionnel qu’ils alimentent eux-mêmes. Cette posture relève d’une quête effrénée pour retrouver une influence politique et économique perdue.

Plaider pour une “table rase” sans alternative crédible ni plan de gouvernance structuré est non seulement irresponsable mais aussi dangereux. Cela risquerait de plonger le pays dans une instabilité encore plus profonde. Les critiques incessantes de certains secteurs sont souvent motivées par la frustration de ne pas occuper les postes clés convoités au sein du Conseil.

Le pays n’a pas besoin d’une nouvelle redistribution du pouvoir fondée sur des intérêts personnels. Il a besoin de réformes institutionnelles solides et durables, basées sur l’intérêt national et la responsabilité collective. Ceux qui crient à la dissolution du CPT doivent proposer des solutions concrètes et viables, plutôt que de nourrir un climat de division et de suspicion.

La société, lassée des promesses non tenues et des crises politiques répétées, ne peut plus se permettre d’être l’otage de ces luttes de pouvoir déguisées en “appels au changement.” La stabilité et le progrès ne viendront pas du remplacement constant des acteurs politiques, mais d’un effort commun pour renforcer les institutions et restaurer la confiance entre les citoyens et leurs dirigeants.

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